Indication :
L’examen permet d’ajuster la dose optimale d’antibiotiques en cas de sous-dosage (insuffisance thérapeutique) mais aussi de surdosage, avec alors ses risques de toxicité.
Principe :
Il s’agit de tester le pouvoir bactéricide d’un sérum de patient sous antibiotiques par rapport à la bactérie considérée tenue responsable de l’infection.
Technique :
Deux prélèvement sanguins de 10 mL chacun :
– l’un avant la prise ou l’injection d’antibiotiques ;
– l’autre environ 1 heure après une injection IM, ou 30 minutes après une IV, ou 5 minutes après une perfusion IV.
Les tubes sont envoyés au laboratoire, mentions étant faites des heures de prélèvement et du type de traitement pris entre les deux.
Le sérum peut être conservé à – 20 °C plusieurs jours.
Sont aussi possibles des prélèvements de liquides biologiques : liquide céphalo-rachidien, urines, mais aussi des prélèvements tissulaires comme ceux d’os et de poumon.
Le dosage est plus souvent radio-immunologique ou immune-enzymatique que microbiologie.
Résultats :
Selon les antibiotiques (les aminoacides, de par leur faible marge de sécurité, sont souvent dosés), les taux sériques sont :
– gentamicine, sisomicine, dibékacine, tobramycine ou nétimicine : le taux résiduel (TR) doit être inférieur à 2 mg/L pour un taux sérique (TS) en pic compris entre 4 et 10 mg/L ;
– amikacine : TR : < 8 mg/L ; TS en pic : 20 à 30 mg/L;
– vancomycine : TR : 5 à 10 mg/L; TS en pic : 20 à 40 mg/L.
En cas de TR trop élevé, il existe un risque d’oto- ou de néphrotoxicité. Il faut alors espacer les prises ou les injections.
Si le TR est trop bas, l’efficacité risque d’être insuffisante. Les prises doivent alors être rapprochées.
Un pic sérique trop élevé, allié à un TR normal, signifie une posologie trop forte.
TR et TS doivent être examinés simultanément.
Coût :
B50.
Conseils pratiques :
Si le dosage des antibiotiques permet la surveillance et l’évaluation des traitements, il permet aussi de tester l’efficacité de nouveaux traitements.