Indications :
L’ACE (antigène carcino-embryonnaire) présente une identité avec un antigène de la muqueuse colique embryonnaire, d’où il tire son nom, et est associé aux cancers colo-rectaux. Il s’agit moins d’une aide au diagnostic que d’une surveillance thérapeutique des cancers colo-rectaux.
Principe :
Secrété par les cellules muqueuses digestives, l’antigène est normalement présent, mais à très faible concentration, dans le sérum, sauf en cas de pathologies digestives cancéreuses.
Technique :
Prélèvement de 5 mode sang sur tube sec.
Il peut aussi porter sur un liquide résultant d’une ponction d’ascite, d’un épanchement pleural ou encore d’urine (pour les tumeurs de la vessie).
Le dosage est effectué par méthode immune-enzymatique.
Résultats :
Valeurs normales :
– chez l’homme : < 5 ng/mL ;
chez la femme : < 7,5 ng/mL.
Variations pathologiques :
– le taux d’ACE peut s’élever au-delà de 25 ng/mL dans les cancers coliques, mais aussi pour les autres adénocarcinomes digestifs : oesophage et estomac, et dans les cancers métastases comme le sein, le poumon ou le pancréas ; ces seuils peuvent cependant varier selon la technique utilisée ;
– sa concentration augmente aussi en cas de maladie de Crohn, de rectocolite hémorragique, de cirrhose, d’hépatite, de pancréatite.
Le dosage n’est donc ni assez spécifique ni assez fiable pour servir de moyen de dépistage du cancer colique.
Son utilisation principale consiste en la surveillance de l’évolution de la maladie sous traitement : un taux qui remonte après avoir baissé est ainsi signe de récidives, bien qu’un taux normal ne permette pas de les exclure formellement.
Coût :
B70 à B105.
Conseils pratiques :
Le tabagisme peut entraîner de faux ACE positifs.