– Les AVK agissent par l’inhibition compétitive de la synthèse hépatique de certains facteurs de la coagulation vitamine K-dépendants : prothrombine (II) ; proconvertine (VII) ; facteur IX ; facteur Stuart (X).
– La protéine C et la protéine S (inhibiteurs de coagulation) sont également vitamino-K-dépendants.
– Deux familles : les dérivés de l’indanédione (fluindione ou Préviscan®) et les coumariniques (acénocoumarol ou Sintrom® ; warfarine ou Coumadine®).
– Fixation aux protéines plasmatiques (albumine) à 90%.
– Surveillance biologique : temps de Quick (TP) qui doit être compris entre 25 et 35 % ; INR (TP du malade sur TP du témoin)
– Zones thérapeutiques : INR entre 2 et 3 (prévention des embolies artérielles en cas d’ACFA ; TVP ; embolies pulmonaires) ; INR entre 3 et 4,5 -> prothèses valvulaires cardiaques mécaniques.
– Le thrombotest d’Owen explore tous les facteurs vitamine K-dépendants.
– En cas de surdosage en antivitamines K -> PPSB ; on utilise la vitamine K en cas d’accidents mineurs.
– L’héparine ne peut pas être arrêtée que lorsque l’INR est dans les zones thérapeutiques
– Potentialisateures des AVK :
* Antibiotiques (diminution de la synthèse de vitamine K par la flore intestinale) ; huile de paraffine (baisse la résorption intestinale de la vitamine K)
* Clofibrate sulfamides et AINS -> déplacent l’antivitamine K liée à l’albumine (augmentation la fraction libre).
* Antifongiques azolés (fluconazole…) -> inhibent le métabolisme hépatique des AVK
* Autres : amiodarone ; allopurinol (Zyloric) ; fluoroquinolones ; statines
– Par contre les inducteurs enzymatiques diminuent l’activité des AVK (rifampicine, phénobarbital, carbamates, griséofulvine) ; autres : antiacides, laxatifs ; Questran® (colestyramine) ; phénytoïne ; carbamazépine (Tégrétol®)
– Le traitement par les AVK est préventif ; la principale indication est la prévention de la maladie thromboembolique (thrombose veineuse et embolie pulmonaire).
– Les autres indications : RM ; ACFA ; certaines prothèse valvulaires ; déficit acquis en antithrombine III, en protéine C.
– Contre-indications : toute lésion hémorragique (ulcère évolutif, tumeurs digestifs ou rénales, angiome, anévrisme intracérébral) ; AVC récent hémorragique ; péricardite ; femme enceinte ou allaitante ;