Les AJR européens proposent aussi les valeurs suivantes :
Cuivre 1 mg, Manganèse 2 mg, Chrome 40 mcg, Molybdène 50 mcg, Fluor 3,5 mg (or ce n’est pas un oligoélément, il ne peut avoir aucun AJR !)
Un peu plus adaptés auraient dû être les Apports Nutritionnels Conseillés (ANC), qui sont censés tenir compte des besoins des différentes sous-populations, mais ils ne sont publiés que pour quelques nutriments et sont peu réactualisés, contrairement aux USA où ils sont révisés tous les 5 ans. En 2010 les autorités américaines ont triplé les ANC de la vitamine D pour plusieurs catégories de la population alors qu’en France ils sont encore ridiculement bas : de 5 à 10 mcg/j (200 à 400 Ul) !!
Des AJR de prévention de carence aux AJR d’optimisation de fonction et de prévention des pathologies Depuis plus de 30 ans, des experts du monde entier estiment que les AJR destinés à prévenir les grandes carences sont obsolètes et que de nouvelles normes visant à l’optimisation des fonctions, en particulier immunitaires et cérébrales, ainsi qu’à la prévention des pathologies à long terme sont souhaitables. Mais les discussions de ces experts se heurtent à des blocages variés et divers.
Exemple : une étude sur le scorbut chez des prisonniers américains a permis d’établir que 10 mg d’acide ascorbique permet d’empêcher le scorbut. Pour assurer ces 10 mg, étant donné la vulnérabilité de la vitamine C à de nombreux facteurs : lumière, température, oxygène, on a fixé la recommandation à 60 mg (refixée il y a quelques années à 110 mg). Le scorbut correspond à un passage sous 300 mg de vitamine C corps total. Or l’optimum des réserves se situe autour de 5 g. Pour essayer de définir une dose optimisée, les chercheurs ont recherché la dose orale de vitamine C qui optimise la synthèse de la noradrénaline dans les glandes surrénales. Le résultat a été 200 mg. Mais la vitamine C joue bien d’autres rôles non co- enzymatiques, d’antioxydant, de recycleur de la vitamine E et du glutathion, de chélateur de toxiques, de protecteur capillaire. Selon les études, la consommation de 362 mg de vitamine C quotidienne réduit de 57% l’incidence de cataracte. La dose optimale est donc plusieurs fois supérieure à l’AJR.
Auteur Jean-Paul Curtay