Biopsie hépatique

0
4188

Indications :

L’interêt de la biopsie doit être bien pesé devant les risques encourus.

Il s’agit, grâce à un prélèvement de parenchyme hépatique, de connaître l’état du foie, renseignement qui peuvent être utiles en cas d’hépatites chroniques ou de cirrhoses évolutives.

Contre-indications :

Cholestase hépatique (obstacle sur les voies biliaires bloquant le fonctionnement du foie).

Patient sous anticoagulant ou sous aspirine.

Plaquettes sanguines à un taux inférieur à 100 000Lmm3.

Troubles de l’hémostase : TCK (temps de céphaline-kaolin) supérieur de plus de 12 s à celui du témoins.

Biopsie hépatiqueTechnique :

L’examen nécessite une hospitalisation de 24 heures.

Le patient, à jeun, est placé en décubitus latéral gauche, sous anesthésie locale à la Xylocaïne.

La ponction est réalisée à l’aiguille fine jetable (Hépafix) en intercostal.

Le prélèvement peut être fait à l’aveugle ou sous repérage échographique ou tomodensitométrique.

L’examen réalisé, il faudra surveiller pouls et pression artérielle régulièrement à la recherche de saignement occulte.

Résultats :

Le prélèvement, fixé dans le liquide de Bouin, est confié à l’anatomopathologiste.

Il étudiera, grâce aux méthodes d’immunofluorescence, l’existence d’antigènes viraux : grâce à l’analyse histologique, il précisera le type, le caractère de lésions, leur extension et leur évolutivité : fibrose, inflammation.

Incidents :

La moralité varie de 0,01 à 0,1 %, le plus souvent par hémorragie intrapéritonéale.

L’incident le plus fréquent est la douleur de l’épaule droite dans 30 % des cas, bénigne, soulagée par les antalgiques non salicylés.

Le malaise vagal est possible mais passager.

L’hémorragie est détectée par les signes cliniques : modification du pouls et chute de la pression artérielle, et biologiques : baisse de plus de 2 g/L de l’hémoglobine.

La ponction d’autres organes est plus rare : poumons, côlon, rein, vésicule, voire réalisation accidentelle d’une fistule artérioveineuse intrahépatique.

L’infection est exceptionnelle.

Coût :

K10 + B75.

Conseils pratiques :

Le patient n’étant par endormi, sa collaboration est essentielle : l’immobilité absolue permet de meilleures conditions de réalisation de l’examen et un moindre risque. Dans le cas contraire, il y a un risque de lésion d’un organe voisin lors d’un mouvement, même minime, du patient.

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.