1- Artérite temporelle de Horton :
* Elle doit être évoquée devant toute céphalée d’apparition récente chez un sujet de plus de 60 ans
* Elle est typiquement de siège temporal, superficielle et profonde avec hyperesthésie au contact
* Les autres symptômes de la maladie : troubles visuels ; fièvre ; AEG ; claudication intermittente de la mâchoire ; douleurs rhizomélique ; artères temporales indurées, non battantes et douloureuses
* Syndrome inflammatoire : VS ++ (80 – 100 à la première heure) de façon constante.
* Biopsie de l’artère temporale : artérite à cellules géantes
* Urgence thérapeutique : car risque de cécité => corticoïdes pendant 2 ans (sans attendre les résultats de la biopsie)
2- Migraine :
A- CRITÈRES DE L’IHC :
– Au moins 5 crises répondant au critères 2 et 4
– Crises de céphalées durant 4 à 72h sans traitement
– Céphalées ayant au moins 2 des caractéristiques suivantes : unilatéralité, pulsatilité, caractère modéré ou sévère, aggravation par les activités physiques de routine telle que la descente et la montée d’escaliers
– Les céphalées sont accompagnées d’au moins un des signes suivants : nausée/vomissements, photophobie et/ou phonophobie
* MIGRAINE AVEC AURA : l’aura marque le début de la crise, dure 15 à 30 min ; elle est suivie e la céphalée unilatérale du coté opposé de l’aura ; les différents aura sont : visuelle (scotome scintillant) ; sensitive (paresthésie cheiro-orale) ; aura motrice (hémiparésie) ; épisode aphasique.
* MIGRAINE COMPLIQUE : migraine basilaire (vertige, ataxie, troubles visuels bilatéraux) ; hémiplégie qui persiste plusieurs jours (transmission familiale dominante) ; ophtalmoplégique (paralysie du nerf oculomoteur : III)
B- TRAITEMENT :
1- ACCÈS MIGRAINEUX -> VASOCONSTRICTEURS :
* Tartrate d’ergotamine (Gynergène) : ergot de seigle
* Dihydroergotamine
* Sumatriptan (agoniste sérotoninergique sélectif)
2- TRAITEMENT DE FOND :
* Dihydroergotamine
* Pizotifène (Sanmigran)
* Méthysergide (ergot de seigle) : risque de fibrose rétropéritonéale
* Bêtabloquant : propranolol
* Amitriptyline (antidépresseur tricyclique)
NB : le traitement de fond est justifier lorsque les accès dépassent 2/mois en cas de crises sévères et 5/mois en cas de crises modérées
3- Algie vasculaire de la face :
* Encore appelée céphalée histaminique de Horton (cluster headache) ou céphalée en grappe
* Elle atteint avec prédilection l’homme à la trentaine ; rarement la femme
* La douleur est unilatérale, ne changeant jamais du côté, temporo-orbitaire ou orbito-faciale. Pouvant irradier vers les gencives, l’oreille, le cou et même l’épaule. Sa topographie ne répond pas à la systématisation des branches du trijumeau.
* Il s’agit d’une douleur insupportable à type de brûlure profonde, de broiement, de déchirure
* Les signes d’accompagnement se rencontrent dans 70% des cas et sont du même côté de la douleur, sensation de narine bouchée, rhinorrhée, larmoiement, érythrose de la pommette, saillie de l’artère temporale. Autres : myosis, ptosis (syndrome de CBH).
* Le rythme évolutif est très particulier ; chaque accès au début et fin brusque dure 20 min à 1 heure. L’horaire des crises est très stéréotypé pour un même malade. Souvent après les repas et pendant la nuit. Un à 3 accès quotidiens vont se répétés pendant 3 à 8 semaines. Puis pendant des mois, un an ou plus.
* L’hémicranie paroxystique chronique est une variante du cluster headache ; plus fréquent chez la femme ; les crises sont plus courtes (< 20min) mais plus fréquente (10–30 fois/jour). Elle présente une sensibilité particulière pour l’indométacine.
4- Névralgie primitive V :
* Ou « tic douloureux de la face ». Il s’agit d’une maladie du sujet vieillissant ; après 50 ans dans ¾ des cas. Elle touche surtout la femme.
* La douleur résume la symptomatologie ; c’est une douleur paroxystique en éclaire à type de décharge électrique, de brûlure, de broiement, d’une intensité effroyable.
* La douleur est strictement unilatérale, touchent 1 ou 2 branches du V (topographie extrêmement stricte)
* la douleur peut survenir spontanément ou être déclencher par la parole, l’attouchement des points précis (zone gâchette).
* Intervalle libre de toute douleur et examen clinique est normal
* Les accès quotidiens de quelques semaines à quelques mois sont séparés par des périodes de rémission complète de quelques mois à quelques années.
* Traitement : Tégrétol (carbamazépine) ; thermolyse du ganglion de Gasser (+++)
NÉVRALGIE SECONDAIRE DU TRIJUMEAU (SYMPTOMATIQUE) :
* La douleur est plus continue avec des paroxysmes moins nets et un fond douloureux permanent
* On ne trouve pas de zone gâchette
* Les 3 branches du trijumeau peuvent être touchées successivement ou d’emblée
* Signes neurologiques objectifs : hypoesthésie dans le territoire du V ; abolition du réflexe cornéen
* Les étiologies sont :
– Lésion de branches du V : infection sinusienne ou dentaire, traumatisme facial, tumeur de la base du crâne.
– Lésion du ganglion du Gasser ; lésion de la racine sensitive (neurinome de VIII, méningiome, cholestéatome).
– Lésions bulbo-protubérantielles : sclérose en plaque ; syndrome de Wallenberg ;
– Méningiome du sinus caverneux ; anévrisme de la carotide