Indications :
C’est une analyse des selles qui sert à détecter l’agent pathogène responsable d’une diarrhée infectieuse. On l’effectue également dans les cas suivants :
– diarrhée fébrile ;
– diarrhée sanglante ;
– contrôle du personnel de cuisine ;
– retour de pays tropical ;
– diarrhée avec altération de l’état général.
Principe :
Le rôle du laboratoire est de mettre en évidence le germe pathogène prédominant, présent au milieu d’autres.
Technique :
Prélèvement de selles fraîches à domicile ou, mieux, au laboratoire.
L’analyse doit être faite le rapidement possible, dans un délai de trois heures au maximum après le recueil.
Le récipient doit être stérile ou, à défaut, propre.
Chez le nourrisson, un écouvillonnage rectal suffit le plus souvent.
Un premier examen direct est pratiqué, décelant la présence de leucocytes et d’hématies. Puis, après étalement sur lame et coloration, une mise en culture est faite selon les germes recherchés et les arguments cliniques fournis sur l’ordonnance (température du patient, médicaments absorbés, antibiotiques éventuels…).
En cas d’urgence, un examen en immunofluorescence directe sur les selles peut être pratiqué, comme pour les gastro-entérites infantiles.
Résultats :
A l’état normal, les selles contiennent une flore équilibrée sans prédominance bactérienne à raison de 1011 à 1012 bacctéries/g.
En cas de germe prédominant, on peut retrouver :
– Salmonella typhi ou S. paratyphi en cas de thyphoïde ;
– Shigella ;
– Clostridium difficile dans les colites membraneuses ;
– un colibacille (entérotoxicogène) au retour de pays tropicaux ;
– un colibacille comme le 111B4 dans les diarrhées infantiles de collectivités.
– Mais tous les germes ne sont des bactéries, et on peut ainsi retrouver un Vibrio cholerae, voire un Candida en sur-nombre.
Coût :
B180.
Conseils pratiques :
En présence d’une diarrhée, l’examen est indispensable dans les cas que nous avons énoncés, à condition de bien formuler la demande d’examen pour savoir ce que l’on doit rechercher et quel milieu de culture privilégier.
En revanche, en cas d’intoxication alimentaire supposée, l’examen ne donnera aucun renseignement ; on doit privilégier alors l’analyse des restes de repas ou d’aliments en cause.