Ce sont des germes commensaux des voies aériennes supérieures de l’homme et de l’animal qui sont parfois responsables d’infections pulmonaires et de septicémies, souvent sur des terrains débilités.
1 – CARACTÈRES BACTÉRIOLOGIQUES (Tableau I) :
Ce sont des cocci à Gram (-) associés en diplocoques ou en tétrades, à métabolisme oxydatif.
N. elongata est un bacille à Gram (-) qui est rattaché aux Neisseria sur des arguments génétiques et biochimiques.
Les Neisseria cultivent à 20°C et peuvent être isolés sur les milieux usuels. Elles produisent un verdissement de la gélose au sang. Deux espèces poussent sur milieu sélectif (résistance à la colimycine) et acidifient le glucose et le maltose et peuvent poser un problème de diagnostic différentiel avec N. meningitidis : Neisseria lactamica est la seule espèce qui acidifie le lactose et N. polysacchareae ne possède pas de y GT et synthétise des polysaccharides sur milieu saccharose. N. cinerea peut être isolé sur milieu sélectif mais ne pousse pas au repiquage sur ce milieu. Par ailleurs, seul un petit nombre de souches parmi les autres espèces de Neisseria possède cette caractéristique.
II – POUVOIR PATHOGÈNE :
Ces espèces sont exceptionnellement responsables d’infections caractérisées. Les infections broncho-pulmonaires sont les plus fréquentes et permettent d’isoler N. perflava, N. sicca, N. mucosa.
Des septicémies ont été décrites, parfois avec des endocardites (N. sicca le plus souvent) ; les méningites sont rares.
III – DIAGNOSTIC BACTÉRIOLOGIQUE :
Plusieurs types de prélèvements peuvent permettre l’isolement de ces Neisseria :
– frottis de nez et de gorge
– crachats
– liquides pleuraux
– hémocultures
– éventuellement LCR.
Le diagnostic bactériologique ne devrait pas poser de problème.
– A l’examen direct : présence de cocci à Gram (-) (si le prélèvement est purulent, présence de diplocoques intra-cellulaires).
– L’aspect en culture est utile pour le diagnostic (pigment, hémolyse, colonies sèches ou muqueuses,…).
Les caractères biochimiques permettant l’identification sont peu nombreux : ONPG, acidification des sucres, réduction des nitrates, yGt. Le diagnostic différentiel avec le méningocoque ne se pose généralement pas.
IV – SENSIBILITÉ AUX ANTIBIOTIQUES :
Ces espèces résistantes aux pénicillines M et aux lincosamines, sont en général sensibles aux mêmes antibiotiques que les cocci à Gram (+).