SIGNES CLINIQUES:
* aucun.
* ou pouls lent non modifié à l’effort ou par la fièvre pour le bloc de haut degré.
* ou sensation de faiblesse ou lipothymie.
* ou syncope d’Adams-Stokes.
* ou signes d’insuffisance cardiaque gauche ou globale.
* ou mort subite.
ETIOLOGIE:
* idiopathique notamment chez la personne âgée, congénital.
* au décours d’un infarctus du myocarde (antérieur plus péjoratif que inférieur).
* surcharge ou intoxication médicamenteuse: digitaliques, bêtabloquants, Isoptine, Cordarone et autres chronotropes négatifs.
* au cours de l’angor de Prinzmetal (la trinitrine fait disparaître les deux anomalies).
* rétrécissement aortique calcifié.
EXAMENS COMPLEMENTAIRES:
* scope, ECG:
– BAV I:
– PR > 0,20 s, asymptomatique.
– BAV II:
– allongement progressif de PR jusqu’à blocage d’une onde P non suivie de QRS (période de Luciani-Wenckebach) ou blocage inopiné de l’onde P non suivie de l’onde QRS (Mobitz 2).
– BAV III:
– dissociation auriculo-ventriculaire complète, ondes P plus nombreuses que les QRS sans couplage avec ceux-ci.
– relais supra-hissien (QRS fins), hissien (QRS fins) ou infra-hissien (QRS larges).
– présomption de BAV complet paroxystique:
– si BBD + HBPG voire BBD + HBAG, BAV II, BBD complet isolé, …
* ionogramme sanguin: rechercher une hypokaliémie.
TRAITEMENT:
* respecter une bradycardie bien tolérée, arrêter toute drogue chronotrope négative.
* si mauvaise tolérance:
– hospitalisation.
– voie veineuse: G5%, oxygénothérapie au masque.
– Sulfate d’Atropine: 0,5-1 mg IV, renouvelable après 5 mn (maxi: 5 mg) mais peu efficace pour les BAV à QRS larges les plus symptomatiques.
– si échec ou si QT long:
– Isuprel: 5 ampoules dans 250 ml à régler en fonction de la fréquence, à maintenir au dessus de 80/mn (seringue électrique chez enfant: 0,1-1 μg/kg/mn).
– mettre en place une sonde d’électrostimulation dès que possible notamment si intoxication digitalique car l’Isuprel est contre-indiqué.
* traitement de la cause.