SIGNES CLINIQUES:
* rythme cardiaque irrégulier plus ou moins rapide entre 60 et 160/mn avec amplitudes variables, permanent ou paroxystique.
* aucun signe fonctionnel.
* ou asthénie et dyspnée modérée.
* ou palpitations ou oppressions désagréables, paroxystiques.
* ou lipothymie inaugurale voire syncope de type Adams-Stokes.
* rechercher des signes de valvulopathie (mitrale surtout) à l’auscultation.
* complications:
– angor fonctionnel ou organique en rapport avec la cardiopathie sous-jacente.
– embolie artérielle cérébrale.
– décompensation cardiaque, OAP, collapsus.
– convulsions, état confusionnel chez la personne âgée.
ETIOLOGIE:
* rétrécissement mitral.
* myocardiopathie hypertrophique, dilatée ou obstructive.
* hypertension artérielle.
* myocardiopathie ischémique.
* hyperthyroïdie.
* intoxication alcoolique aiguë.
* insuffisance respiratoire chronique.
* hypokaliémie, hypo-hypercalcémie.
* maladie de l’oreillette, WPW.
* iatrogène: digitaliques, théophylline.
* idiopathique (20%).
EXAMENS COMPLEMENTAIRES:
* scope.
* ECG:
– absence d’onde P.
– ondes f (400 à 600/mn): trémulations anarchiques de la ligne de base, bien visibles en V1.
– les complexes QRS sont fins (sauf en cas de bloc préexistant ou d’aberration de conduction), non équidistants.
* ionogramme sanguin, CPK, ASAT, LDH, TSH.
* radiographie thoracique.
* dans un second temps:
– holter ECG et échocardiographie: volume de l’oreillette, thrombus, recherche de valvulopathies.
TRAITEMENT:
* médicamenteux si fibrillation récente ou si ancienne mais mal tolérée ou compliquée:
– voie veineuse, éventuellement oxygénothérapie au masque.
– corriger une éventuelle hypokaliémie.
– Digoxine Nativelle: 1 à 2 ampoules IV lente par jour puis ½ à 1 ampoule par jour si f > 80/mn sauf si WPW, hypokaliémie, ESV polymorphes, excitabilité myocardique, prise de digitaliques.
– ou Cordarone (réduit mieux que Digoxine Nativelle, à préférer si angor sous-jacent):
– dose de charge: 30 mg/kg per os (ou 1 cp/10 kg), demi-dose le lendemain .
– ou voie IV: 2 ampoules (300 mg) en perfusion de 30 mn puis 600-1200 mg/j à la seringue électrique.
– après dosage de la TSH.
– parfois en relais de la digoxine si échec de celle-ci au terme de 3 heures.
– anticoagulation efficace avant la tentative de réduction:
– Héparine:
– bolus IV de 50 UI/kg.
– puis 400 à 600 UI/kg/j à la seringue électrique
– ou HBPM à doses curatives.
– réduction par choc électrique sous anesthésie générale si échec du traitement médicamenteux, dans un second temps.
* si fibrillation ancienne et bien tolérée:
– Digoxine: ½ à 1 cp par jour selon l’âge +/- bêtabloquant.
– anticoagulation préventive (Sintrom, Préviscan, Apegmone) sauf si contre-indication (donner alors Aspégic 250).