1- Complications précoces :
A- Troubles du rythme (Très fréquents dans les premières heures) :
– Bradycardie sinusale, surtout en cas d’infarctus inférieur, avec sueur, pâleur, chute tensionnelle (syndrome vagal) ; réversible sous atropine et remplissage vasculaire.
– Tachycardie sinusale : fréquente faisant craindre une insuffisance ventriculaire gauche, une nécrose étendue.
– AC/FA : fréquente et transitoire, risque emboligène. Par extension auriculaire de la nécrose ou décompensation hémodynamique.
– Extrasystoles ventriculaires (ESV) : très fréquentes, surtout en cas de reperméabilisation (thrombolyse) ; nécessite un traitement immédiat si elles sont nombreuses, polymorphes, en salves, prés de l’onde T (aspect R/T).
– Tachycardie ventriculaire : tachycardie régulière à complexe QRS large, avec onde P dissociées, phénomènes de fusion et de capture.
– Fibrillation ventriculaire
– Rythme idioventriculaire accéléré (RIVA) : réalise un aspect de tachycardie à QRS larges à fréquence ventriculaire < 120/min ; habituellement bien toléré et sans signification pronostique défavorable.
– Syndrome de reperfusion coronaire : associe ESV, TV, RIVA, parfois bradycardie.
B- Troubles de la conduction :
– Bloc sino-auriculaire : surtout en cas d’infarctus inférieur ; favorisé par le traitement bêtabloquant ; souvent mal toléré.
– BAV au cours d’une nécrose inférieure : installation progressive ; bien tolérée ; QRS fin ; FC relativement rapide ; transitoire de bon pronostic (traduisant une réaction oedémateuse).
– BAV au cours d’une nécrose antérieure : d’installation brutale ; traduisant un échappement bas situé ; à complexes QRS larges et lents ; risque de syncope ; de pronostic sévère car traduisant un infarctus étendue.
C- Insuffisance cardiaque :
– Classification de Killip (IVG) :
* Classe I : absence de crépitants et de B3
* Classe II : crépitants remontant jusqu’à mi-champs pulmonaire ou B3
* Classe III : crépitants remontant au-delà avec OAP
* Classe IV : choc cardiogénique
– Choc cardiogénique primaire => nécrose > 40%
– Insuffisance ventriculaire droite (rare) ; elle fait rechercher : une rupture du septum interventriculaire, une embolie pulmonaire, une tamponnade péricardique ; l’extension ventriculaire droite d’un infarctus inférieur.
D- Complications mécaniques :
– Rupture septale avec CIV : complique les infarctus antérieurs ou inféro-basaux. Souffle holosystolique en rayon de roux et signes d’insuffisance cardiaque globale aiguë.
– Rupture ou dysfonctionnement ischémique d’un pilier de la mitrale : surtout en cas d’infarctus inférieur ; état de choc, souffle systolique apexo-axillaire, OAP. Onde V capillaire au cathétérisme droit.
– Rupture de la paroi libre du VG : douleur, état de choc, syndrome de fissuration (réapparition d’un courant de lésion sus-épicardique ?) ; dissociation éltromécanique ;
2- Complications tardives :
– Syndrome de Dressler : après la 3e semaine ; douleur inspiratoire et fièvre récidivante, arthralgies, frottement péricardique ; épanchement pleural fréquent ; évolution bénigne mais longue sous AINS avec possibilité de rechute.
– Anévrysme ventriculaire : surtout après infarctus antéro-apical ; diagnostiqué par double choc de pointe à la palpation (inconstant) ; persistance d’un courant de lésion sous-épicardique après 3 semaines (sus-décalage de ST). Risque de thrombus adhérant ; embolies périphériques ; troubles du rythme ventriculaire grave ; insuffisance cardiaque, rupture.
– Récidive d’un angor : nécessite une coronarographie en vue d’un éventuel pontage
– Périarthrite scapulo-humérale (syndrome épaule-main) -> algodystrophie ?
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