1- Diagnostic clinique :
A- Signes d’hypersécrétion de GH :
* Transformations morphologiques d’apparition progressive :
– Épaississement de la peau, des lèvres, du nez, macroglossie.
– Sueurs, hyperséborrhée.
– Écartement des dents, prognathisme, saillie des arcades sourcilières.
– Hypoaccousie, raucité de la voix, ronflements, apnée du sommeil.
– Élargissements des extrémités : mains (signe de la bague) et pieds.
– Syndrome du canal carpien.
– Élargissement du thorax, cyphose dorsale, adénopathies, douleurs lombaires (canal lombaire étroit).
– Spanchnomégalie, goitre.
* Manifestations cardiovasculaires qui font la gravité de la maladie :
– HTA.
– Cardiomyopathie hypertrophique.
B- Signes tumoraux :
– Céphalées.
– Amputation du champs visuel : hémianopsie bitemporale à l’examen du champ visuel.
– Gynécomastie et impuissance chez l’homme (hyperprolactinémie de déconnexion ou par sécrétion mixte GH et prolactine, insuffisance gonadotrope.
– Signes d’insuffisance antéhypophysaire plus ou moins complète par envahissement tumoral de l’hypophyse.
2- Confirmation biologique du diagnostic :
* Test de freinage de GH sous HGPO :
-> Absence de freinage de GH sous HGPO (N : nadir GH<0,3 µg/L ou 0,9mUl/L).
* Élévation de l’IGF1 (insulin growth factor I).
3- Autres anomalies biologiques :
* Manifestations métaboliques liées à l’hypersécrétion de GH :
– Intolérance au glucose, diabète.
– Anomalies du bilan lipidique, hyperlipidémie mixte.
– Hyperphosphorémie, hypercalciurie.
* Hyperprolactinémie de déconnexion ou par sécrétion mixte de GH et de prolactine.
* Signes biologiques d’insuffisance antéhypophysaire lié au syndrome tumoral hypophysaire .
4- Examens morphologiques :
* Signes radiographiques d’hypersécrétion de GH :
-> Épaississement de la voûte du crâne.
-> Pneumatisation des sinus.
-> Hypertrophie de la protubérance occipitale externe.
-> Aspect en houppe des phalanges.
-> Épaississement du coussinet plantaire.
* IRM hypophysaire :
-> Visualise l’adénome : hyposignal en T1, réhaussement à l’injection de Gadolinium.
-> Précise son extension (sinus caverneux) et a un intérêt pronostique.
Une fois le diagnostic fait, il faut réaliser un bilan du retentissement.
5- Bilan des complications :
– Échographie cardiaque : étude de la fonction diastolique, FEVG.
– Polysomnographie à la recherche d’un syndrome d’apnée du sommeil (SAS).
– Colscopie totale à la recherche de polypes colorectaux.
– Échographie abdominale à la recherche de calculs vésiculaires et/ou rénaux.
– Bilan des autres axes hypophysaires :
+ T3L, T4L, TSHus, prolactine E2, testostérone, FSH, LH;
+ test au synacthène sur cortisol.
– Bilan du diabète.
6- Traitement :
A- Traitement chirurgical : adénomectomie par voie trans-sphénoïdale
– Résultat évalué sur le dosage de la GH sous HGPO en postopératoire et sur le taux d’IGF1.
– La guérison est rarement obtenue en cas de macroadénome avec extension au sinus caverneux nécessitant un traitement complémentaire.
B- Traitement complémentaire médical :
* Agonistes dopaminergiques chez les patients répondeurs :
– Cabergoline (DOSTINEX) :
+ 0,5 à 4,5 mg/semaine
+ si posologie >1 mg/semaine : fractionnement en 2 prises ;
+ si posologie >2 mg/semaine, surveillance cardiaque par échographie.
– Bromocriptine (PARLODEL endocrinologie et neurologie comprimé 2,5mg) :
+ posologie de 2,5 mg à 15 mg/jour.
* Analogues de la somatostatine : octréotide (SANDOSTATINE LP 10mg, 20 mg, 30 mg suspension injectable) lanréotide (SOMATULINE LP 60 mg, 90 mg, 120 mg) :
– SANDOSTATINE LP :
+ 1 injection de 20 ou 30 mh toutes les 4 semaines en IM.
+ Adaptation de la psologie en fonction des taux de GH et IGF1.
– SOMATULINE LP :
+ 1 injection de 60 à 120 mg/28 jours en IM.
– Effets secondaires : troubles digestifs en particulier diarrhée, risquede lithiase biliaire.
* Dans les formes résistantes : antagonistes du récepteur de la GH :
– Pegvisomant (SOMAVERT 10 mg, 15 mg, 20 mg poudre et solvant pour solution injectable=.
* Radiothérapie hypophysaire 45 gray :
– Délai d’action long, risque d’insuffisance antéhypophysaire séquellaire.
– Risque d’atteinte des voies optiques et de radionécrose cérébrale.