1- Rachis cervical supérieur :
A- ATLAS (C1) :
* Fracture de Jefferson : luxation divergente des masses latérales. Les traits de fracture ouvrent l’anneau de l’atlas, La divergence bilatérale des masses latérales de C1 para rapport à C2 sur le cliché de face bouche ouverte est pathognomonique. C’est le scanner qui visualise mieux le trait de fracture et d’arrachement du ligament alaire. La consolidation est longue est difficile. Habituellement traitées ortho-pédiquement. Elle résulte d’un mécanisme de compression axiale. Elle est le plus souvent stable.
B- Axis (C2) :
* Fracture de l’odontoïde : la plus fréquente des fractures du rachis cervicale ; sujets âgés (80 ans) victime d’une chute de leur hauteur ou sujet jeunes (40 ans) par accident à haute énergie. Elle peut être négligée et découverte qu’au stade de pseudarthrose. 2/3 des patients ne souffrent d’aucune atteinte. Intéresse le col (la base) le plus souvent ; le mécanisme associe compression axiale avec flexion ou extension. Fracture potentiellement instable expose aux complications médullo-bulbaires par luxation. Les lésions stables bénéficient d’un traitement orthopédique (corselet minerve). Les lésion instables -> traitement chirurgical.
* Fracture de l’arc post de C2 : résulte d’un traumatisme en hyperextension forcée de la tête (hangman’s fracture -> fracture du pendu). Elle intéresse l’arc postérieur (isthme ou pédicule).
C- C1-C2 :
* Entorse C1C2 : lésion rare mais grave, mécanisme d’hyperflexion (=> rupture du ligament transverse). C1 bascule sur C2 menaçant le névraxe de cisaillement. (lésion ligamentaire instable). Le diagnostic est souvent différé ; le traitement est toujours chirurgical
2- Rachis cervical inférieur :
A- Lésions en compression :
Se rencontrent dans les accidents de circulation ou dans les accidents du plongeon (impaction axiale)
* Fracture en tear-drop (23%) : atteinte osseuse et disco-ligamentaire par compression et flexion-distraction. Le coin antéro-inférieur de la vertèbre est détaché (en goutte de larme) ; mais il y a surtout les lésions ligamentaires : la solution de continuité horizontale passe par le ligament interépineux, sectionnant le ligament jaune, les capsules des massifs articulaires, le ligament commun vertébral postérieur et le disque. Les signes neurologiques sont présents dans 80 % des cas par recul du mur postérieur. Le traitement est chirurgical
* Tassement corporéale antérieur qui sont stables (wedge fracture3%) et fractures communicative (burst fractures 7%)
B- Lésions en extension-flexion :
Sont séparés selon l’importance croissante de la force vulnérante
– Entorse du rachis cervical : elle résulte le plus souvent d’un choc par l’arrière sur un sujet assis. Le mécanisme de décélération brutale en-traîne dans un premier temps une extension suivie d’une brusque flexion de la tête -> « coup de lapin » ou whiplash injury.
Ce mécanisme n’occasionne pas de lésion osseuse, mais une simple distension des ligaments périrachidiens et une compression du disque. Le tableau clinique est polymorphe : cervicalgie, céphalée, vertige, vomissement, troubles du sommeil, angoisses (atteinte vago-sympathique). Parfois l’origine des troubles est une hernie discale traumatique.
– Entorse grave : lorsque le mouvement de flexion forcée est plus important, les ligaments postérieurs interépineux, les capsules articulaires et surtout le ligament postérieur (segment mobile rachidien) peuvent se rompre réalisant ainsi l’entorse grave. signes radiologiques de l’entorse grave (cliché de profil) : angulation > 10° (entre les 2 plateaux vertébraux du disque lésé), antélisthésis > 3 mm (glissement antérieur du corps vertébral), écart interépineux et découverte de plus de 50 % de l’apophyse articulaire inférieur.
Le plus souvent ces signes s’observe en déféré de l’accident car la contracture musculaire (réflexe antalgique) maintien les rapports articulaires. Un cliché dynamique (flexion volontaire antérieure de la tête) peut aider à faire le diagnostic d’entorse grave (réalisé au 10e jour après l’accident). Cette déformation est normalement complètement réductible en hyperextension mais le traitement est obligatoirement chirurgical.
– Luxation biarticulaire : mouvement de flexion antérieur est encore plus violent. Il existe une destruction de tous les éléments disco-ligamentaires d’union entre 2 vertèbres. A la radiographie, le corps vertébral sus-jacent dépasse de plus de 50% le corps sous-jacent ; les apo-physes articulaires inférieurs de la vertèbre sus-jacente passent en avant des articulaires supérieures de la vertèbre sous jacente. Cette lésion est à l’origine de la majorité des tétraplégies complètes.
C- Les lésions en rotation :
Sont responsables de lésions asymétriques portant généralement sur une seule des 2 apophyses articulaires qui peut être fracturée ou luxée. Cette lésion accompagne souvent d’une atteinte radiculaire.