1- Classification :
Classification de Magerl :
* Groupe A : seul le corps vertébral est atteint en général par un mécanisme de compression
* Groupe B : les lésions du corps vertébral avec des lésions des éléments postérieur en flexion distraction
* Groupe C : les mêmes lésions antérieures et postérieures mais en rotation -> lésions asymétriques.
A- Groupe A :
La partie postérieure du corps vertébral est respectée (A1, A2) -> wedge fracture ?
Fracture comminutive (A3) -> burst fracture. Avec rétropulsion des fragments osseux dans le canal vertébral. Responsables d’un grand nombre de lésions neurologiques.
B- Groupe B :
* La vertèbre est littéralement cisaillée d’arrière en avant -> Lésion de Chance : le mécanisme est une flexion forcée autour d’un axe antérieur (ceinture de sécurité) : d’où le nom seat belt fracture. Ces lésions sont souvent accompagnées de rupture des éléments viscéraux pré-rachidiens (le pancréas). cette lésion peut être traitée au niveau thoraco-lombaire par la méthode orthopédique de Boehler
* Fracture en tear-drop peut se rencontré mais moins fréquemment
2- Étages :
– Les fractures du rachis thoracique succèdent à des traumatismes violents et s’accompagnent 2 fois sur 3 de lésions de la cage thoracique. La paraplégie complète est fréquente à ce niveau.
– Les fractures de la jonction thoraco-lombaire représentent 60% de l’ensemble des lésions thoraco-lombaires. A ce niveau les complications neu-rologiques sont variables allant des paraplégies complètes par atteintes de D11 et D12, à des lésions de type purement radiculaire.
– Les fractures lombaires sont des fractures de type comminutif -> atteinte neurologique par lésion de la queue de chaval.
– Les fractures du sacrum : le trait est transversal à déplacement modéré, les complications nerveuses sont à type de troubles sphinctériens et sexuels.
3- Clinique :
Classification de Frankel :
A- Groupe A :
Atteinte complète sans fonction motrice ni sensitive au-dessous du niveau lésé
B- Groupe B :
Atteinte motrice complète mais il existe une conservation de la fonction sensitive y compris périnéale
C- Groupe C :
Conservation motrice mais la force musculaire n’est pas utilisable
D- Groupe D :
Force musculaire motrice et suffisante pour autoriser une marche avec ou sans aide
E- Groupe E :
Pas d’atteinte neurologique, pas de faiblesse musculaire, pas de troubles sensitif ni sphinctérien
4- traitement :
A- Présence de lésions neurologiques :
Le traitement doit être réalisé en urgence associant les éléments suivants
* Réduction : au niveau cervical elle est obtenue par traction ; au niveau lombaire elle est obtenue par la mise en position sur la table d’opération
* Décompression : c’est l’ablation des fragments osseux intracanalaires provenant du corps vertébral. Elle se réalise couramment au niveau cervical par voie antérieure, plus fréquemment au niveau thoraco-lombaire par voie postérieure.
* Fixation -> par ostéosynthèse.
B- Fractures sans lésion neurologique :
L’indication sera fonction de la lésion osseuse
* Les tassements vertébraux simples sans atteinte du mur postérieur peuvent être traité par simple réduction posturale et repos -> Magnus
* Les lésions plus sévères type burst fracture peuvent être traitées au niveau thoraco-lombaire par la méthode orthopédique de Boehler qui associe réduction de la fracture sur un cadre métallique permettant en lordose progressive….
* Les lésions réputées instables (luxations…) imposent la nécessité d’une réduction anatomique parfaite -> chirurgie.
Remarques :
* Il n’y a pas de disque intervertébral entre l’occiput, l’atlas et l’axis. Ils sont reliés par un système ligamentaire dont l’élément principal est le ligament transverse
* Pour les autres vertèbres l’élément principal le ligament commun vertébral postérieur (ou longitudinal postérieur) est l’élément le plus important de la stabilité vertébral.
* La luxation de l’occiput (C1) est presque toujours mortelle