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Luxation de l’épaule

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TDD : Luxation gléno-humérale antéro-interne -> 95 % des luxations gléno-humérales / variété sous-coracoïdienne (la plus fréquente)

1- Signes cliniques :

– Bras en abduction et en rotation externe

– Coup de hache externe

– Signe de l’épaulette (saillie de l’acromion)

– Comblement du sillon delto-pectoral ant. ou du creux axillaire.

– Elargissement antéropostérieure de l’épaule

Luxation de l’épaule clinique

– Vide sous-acromial externe

– Signe de Berger : attitude vicieuse en abduction et rotation externe irréductible.

Recherche systématique d’une atteinte du nerf circonflexe se traduisant par une anesthésie du moignon de l’épaule et paralysie du deltoïde.

Radiologie de face suffit pour le diagnostic et de profil chirurgical (profil d’omoplate de Lamy)

2- Complications :

– Compression de l’artère axillaire (pouls radiale)

– Lésion du plexus brachial (médian et/ou cubital)

– Impossibilité de réduire la luxation -> chirurgie

– Récidive immédiate de la luxation -> chirurgie.

– Complication osseuses : voir encadré en bas

– Complication tendino-musculaire (lésion de la coiffe des rotateurs -> sujet > 40 ans)

Complication à distance

– Raideur de l’épaule (capsulite rétractile)

– Algoneurodystrophie (syndrome douloureux épaule main)

– Luxation ancienne invétérée

– Instabilité chronique ou luxation récidivante (voir encadré)

Luxation de l’épaule radiologie

3- Formes cliniques :

* Luxation sous-coracoïdienne : c’est la forme la plus fréquente

* La luxation extracoracoïdienne : c’est une subluxation (intracapsulaire) dont la réduction s’effectue spontanément. Rotation externe maximale, l’abduction est moins prononcée.

* Luxation intracoracoïdienne et sous-claviculaires : sont des luxation avec grand déplacement (traumatisme violent) risque de lésions vasculo-nerveuse. Le membre supérieur est raccourci, abduction peu prononcée. La rotation externe est remplacée par la rotation interne.

* Luxation inférieure de l’épaule : extrêmement rare, toujours consécutif à des traumatismes très violents. Le membre supérieur est en abduction ou antépulsion, le bras est en air de façon irréductible (luxation erecta abduction à 120°). Lésion constante de la coiffe des rotateurs ; les complications vasculo-nerveuses sont fréquentes. traitement identique à celui des luxations antérieures.

* Luxation postérieure : rare (5%). Souvent méconnue (sous-acromiale qui est en fait une subluxation intracapsulaire). La vraie luxation postérieure (sous-épineuse) est exceptionnelle. Le signe capital à rechercher est la perte complète de la rotation externe active et passive.

4- Luxation récidivante :

– Les récidives de luxation de l’épaule sont d’autant plus fréquentes que le patient est jeune. fréquente avant l’âge de 30 ans. Sa fréquence diminue avec l’âge.

– Episodes de plus en plus fréquentes pour des traumatismes de plus en plus mineurs

– Cette luxation s’accompagne de lésions diverses : lésions de bourrelet glénoïdien ; lésion capsulaire -> (poche de décollement de Broca) ; lésion de la tête de l’humérus par impaction, lésion de la glène et des coiffes des rota-teurs.

– L’instabilité est mise en évidence par 2 tests : test d’appréhension (ma-nœuvre forcée d’abduction et rotation externe) et le test du lanceur (test actif d’appréhension). Tiroir antérieur (laxité antéropostérieure anormale). Le test de sillon (sulcus) en position assise (hyperlaxité multidirectionnelle constitutionnelle).

– Incidences spécifiques : profil glénoïdien de Bernageau

– Traitement : après 2 récidives -> traitement chirurgical : 2 techniques

* Latarjet : butée coracoïdienne pré-glénoïdienne

* Bankart : capsulo-myorraphie antérieure (avec réinsertion du bourrelet au rebord glénoïdien)

5- Complications osseuses :

* Fracture de la glène -> facteur d’instabilité chronique

* Fracture enfoncement du bord postérieur de la tête humérale (lésion de Malgaigne ou de Hill-Sachs) -> extrêmement fréquente lors des luxations -> facteur d’instabilité chronique pour certains

* Fracture de Trochiter -> fréquente chez le patient > 40 ans. C’est une fracture par arrachement de l’insertion de la coiffe (la réduction fracturaire s’obtient souvent par la réduction de la luxation)

* Fracture de la tête humérale -> sujets âgé (ostéoporose) -> réduction sanglante et ostéosynthèse.

6- Traitement :

* Réduction : réalisée en urgence après avoir éliminé une fracture associée du col huméral. Soit par simple traction sur l’axe du membre en abduction, soit par manœuvre de Kocher (réduction en flexion, adduction et rotation interne).

* Immobilisation : une immobilisation coude au corps

– sujet jeune : Dujarier pendant au moins 3 semaines

– sujet âgé : Mayo-clinic pendant 2 à 3 se-maines

* Rééducation de l’épaule : elle est débutée dés l’ablation de la contention. Active et doit être prolongée chez le sujet âgé pour éviter toute raideur de l’épaule.

NB :

– Ces principales complications la récidive chez le patient jeune est les lésions de la coiffe des rotateurs, ainsi que la capsulite chez le patient âgé

– Le mécanisme est celui d’une chute sur le moignon de l’épaule ou d’un traumatisme en abduction-rotation externe forcées.

– Le risque de lésion de la coiffe des rotateurs est élevé dans ces cas

– En cas de fracture de la grosse tubérosité, il faut rechercher une fracture céphalique engrenée dont le désengrènement lors d’une réduction est lourd de séquelles.

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