1- Fracture diaphysaire :
Les 3 éléments de différence avec l’adulte
* Le périoste de l’enfant est épais et résistant
* Elasticité et plasticité importante
* Le traitement est dans la majorité des cas orthopédique
2 types spécifiques de l’enfant :
– Déformation plastique : surtout au niveau de l’ulna (cubitus) et de la fibula (péroné). Elle est irréversible mais se règle avec la croissance.
– Les fractures en bois vert : une seule corticale est fracturée il existe un rupture périostée en regard. Celles du côté opposé résistent.
Il est souvent nécessaire de casser le côté opposé non fracturé lors de la réduction pour éviter un déplacement secondaire.
2- Fracture métaphysaire :
Les fractures en mottes de beurres
– Sont spécifique de l’enfant
– Sont fréquente du fait de la moindre résistance de l’os métaphysaire
– Se produisent par impaction de l’os diaphysaire dans l’os métaphysaire moins résistant
– Surviennent essentiellement au niveau des métaphyses des os longs
– Se traduisent cliniquement par une douleur sans déformation
– Leur consolidation est aisée et rapide
– Le remodelage de ces fractures est plus important que dans les fractures diaphysaires
3- Fracture épiphysaire :
* Ce sont des fractures particulières, car elles intéressent le cartilage de croissance et de ce fait peuvent retentir ultérieurement sur la croissance
* Il faut surveiller longtemps l’évolution des ces traumatismes
* Possibilité d’une épiphysiodèse post-traumatique (fusion du cartilage de croissance) => arrêt de la croissance
Classification de Salter et Harris :
– Type I : décollement épiphysaire pur -> traitement orthopédique. Nouveau-né et jeunes enfants ; pronostic excellent
– Type II : décollement épiphysaire avec trait métaphysaire (le type le plus fréquent) ; enfant de 10 ans et plus ; bon pronostic ; traitement presque toujours orthopédique
– Type III : décollement épiphysaire avec trait épiphysaire. Fracture intra-articulaire ; plus rare ; réduction anatomique nécessaire, parfois chirurgical.
– Type IV : fracture transmétaphyso-épiphysaire. Réduction presque toujours chirurgical. Pronostic classiquement moins bon
– Type V : écrasement du cartilage de croissance. Diagnostic difficile, souvent rétrospectif devant une inégalité de croissance d’un membre et/ou angulation progressive
4- Consolidation :
– Il est beaucoup plus rapide que l’adulte et d’autant plus rapide que l’enfant est plus jeune
– Elle est favorisée par le respect du périoste et de l’hématome périfracturaire.
– Allongement vicariant : -> inégalité des longueur par hyperactivité du cartilage de croissance adjacent à la fracture. Seule une inégalité > 2 cm au membres inférieurs nécessite des mesures thérapeutiques.
– Le remodelage osseux permet de corriger les cals vicieux mais certaines conditions sont nécessaires :
* Absence de rotation
* Cal vicieux proche du cartilage de croissance le plus actif (prés du genou, loin des coudes)
* Potentiel de croissance encore important (enfant < 10 ans)
* Cal vicieux pas trop important et déformation dans le plan du mouvement de l’articulation
5- fracture de la palette humérale :
– Les fractures de la palette humérale sont en 2e place après les fractures de l’extrémité inférieure des os de l’avant bras.
– Le traitement est souvent chirurgical
– Les séquelles à type de déviation axiale ou de raideur sont rares.
Fracture supracondylienne :
– Les fractures supracondyliennes sont les plus fréquentes (40 à 60%) des fractures de coude chez l’enfant.
– Le mécanisme -> chute sur la main, coude en extension.
– La déviation en décubitus varus est la complication secondaire la plus fréquente des fractures en extension.
– Le traitement est le plus souvent orthopédique (peut tenter même dans les stades III et IV).
– Méthode de Blount (immobilisation en hyperflesion)
Classification de Lagrange Rigault (supracondylienne) :
– Fracture en extension :
* Stade I : fracture non déplacée
* Stade II : fracture déplacée dans un seul plan ; le plus souvent postérieur dans un plan sagittal
* Stade III : fracture déplacée dans plusieurs plans (sagittal, frontal et horizontal) avec bascule postérieure, translation et rotation interne. Il persiste un contact osseux entre les deux fragments.
* Stade IV : fracture à grand déplacement sans contact entre le fragment épiphysaire et la diaphyse.
* Stade V : trait de fracture diaphyso-épiphysaire
– Rarement (< 10%) la fracture est en flexion et le déplacement épiphysaire principal est antérieur.
NB :
* La rééducation chez l’enfant est totalement inutile, les raideurs étant exceptionnelles même après immobilisation prolongée
* Position non anatomique possible pour maintenir une réduction ; 3 jerseys en coton ; moulage très soigneux
* Dans la majorité des cas le traitement orthopédique est la règle chez l’enfant ; il faut éviter l’utilisation des plaques vissées.
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