– S’observe habituellement chez l’adolescent ou l’adulte jeune de 20 à 30 ans
– Selon Magnan c’est un « délire d’emblée, un coup de tonnerre dans un ciel serein ». Le début est soudain et brutal parfois précédé de prodromes aspécifiques (bizarrerie de conduite, insomnie, irritabilité)
– Le syndrome délirant présente un délire intensément vécu, caractérisé par sa richesse, son polymorphisme au niveau des thèmes et des mécanismes ; son absence de systématisation et sa grande variabilité dans le temps.
– Les thèmes les plus fréquents sont la persécution et l’influence ; également, idée mystique, érotique ou de grandeur.
– Les mécanismes organisateurs de délire sont notamment des phénomènes hallucinatoires ; imagination ; intuition et interprétation
– L’automatisme mental est pratiquement constant (perte d’intimité de la pensée ; ordres…)
– L’organisation du délire est mal structurée, non systématisée. Il s’agit le plus souvent plus d’une expérience qu’une élaboration délirante. Le délire entraîne une conviction totale du sujet
– L’angoisse est toujours présente, habituellement intense avec agitation, fréquemment associée à un syndrome de dépersonnalisation et déréalisation
– La participation thymique est constante, rapidement fluctuante au cours de la journée (euphorie prostration)
– La perturbation de l’état psychomoteur est la règle
– Le niveau de conscience peut être altéré mais sans véritable confusion mentale (pas de vraie désorientation temporo-spatiale ; la vigilance et la mémoire de fixation sont préservés). L’attention est focalisée sur l’expérience délirante engendrant une grande distractivité.
– Symptômes somatiques : insomnie pratiquement constante ; déshydratation avec oligurie et hypotension
– L’évolution spontanée se fait vers la résolution complète en quelques semaines avec critique de l’épisode.
– A long terme, il existe 3 modalités évolutives : rémission complète sans récidive (⅓ des cas) ; répétition (1/3 des cas) ; psychose chronique type schizophrénique (⅓ des cas).
– ÉLÉMENTS DE BON PRONOSTIC : antécédents familiaux de troubles de l’humeur ; absence de personnalité pathologique ; début brutal ; facteur déclenchant ; caractère bref et bruyant du tableau clinique ; polymorphisme du délire ; l’intensité de la participation thymique et anxieuse ; la bonne réponse au traitement ; critique de l’épisode délirant à distance.
1- BDA : résumé
A- Thèmes :
Polymorphe ; Tous les thèmes sont rencontrés : persécution, érotisme, filiation (identité), possession, damnation, dépersonnalisation-déréalisation
B- Mécanisme :
Polymorphe ; hallucination, interprétation, intuition, imagination
C- Conscience :
Les troubles de la conscience sont présents mais fluctuant (+ troubles thymiques oscillants)
D- Étiologies :
* Facteurs de personnalité : personnalité schizoïde (introversion) ou narcissique, immature, égoïste
* Facteurs événementiels : catastrophes ; décès d’un proche ; humiliation ; échec professionnel
* Facteurs toxiques : alcool ; cannabis et autres hallucinogènes
E- Traitement :
L’importance des signes hallucinatoires faits optés pour l’halopéridol (+ chlorpromazine)
2- Syndrome confuso-onirique :
A- SYNDROME CONFUSIONNEL :
* Altération de la vigilance
* Désorientation temporo-spatiale
* amnésie antérograde
* Fluctuation nycthémérale des performances
* Perplexité anxieuse
* Onirisme (zoopsie, macropsie)
B- ÉTIOLOGIES :
* Causes infectieuses (encéphalite)
* Métaboliques (hypoglycémie)
* Endocriniens (hyperthyroïdie ; hypothyroïdie)
* Neurologiques (traumatisme, épilepsie, AVC…)
* Post-émotionnel ! (sujet âgé)
* Toxique : (pharmacopsychose)
– Amphétamines ; cocaïne -> formes confuso-délirantes interprétatives
– Cannabis, LSD, anticholinergiques, -> phénomènes hallucinatoires
– Alcool : le sevrage mal conduit -> delirium tremens