– Le goitre est l’augmentation du volume de la thyroïde. Le goitre endémique apparaît dans les zones de carence en iode. Il peut également être provoqué ou aggravé par la consommation régulière d’aliments goitrogènes (manioc, choux, navets, millet, etc.).
– Le développement du goitre est un phénomène adaptatif : l’iode est indispensable à la production des hormones thyroïdiennes. Une carence en iode provoque un déficit de leur production par la thyroïde qui, pour compenser, augmente de volume. La fonction thyroïdienne reste souvent normale.
– Outre l’apparition d’un goitre, la carence en iode chez la femme enceinte a des répercutions très graves sur l’enfant (mortalité foetale et périnatale, retard de développement, crétinisme). Ces risques doivent être prévenus par une supplémentation en iode dans les zones de carence avérées.
Signes cliniques :
– Classification simplifiée de l’OMS selon l’importance du goitre :
Groupe 0 : thyroïde normale, non palpable ou non visible
Groupe 1 : thyroïde palpable, non visible lorsque le cou est en position normale
Groupe 2 : thyroïde nettement visible lorsque la tête est en position normale
– Complications mécaniques possibles, rares : compression, déviation de la trachée ou de l’oesophage.
Prévention et traitement :
La prévention a pour objectif de réduire les conséquences de la carence en iode chez le nouveau-né et l’enfant. L’enrichissement en iode du sel est le meilleur moyen de prévention et dépend d’un programme national.
Pour le traitement curatif des patients porteurs de goitre et en prévention dans les zones de carence lorsque le sel n’est pas enrichi en iode : huile iodée, se conformer au protocole national. A titre indicatif (d’après l’OMS) :
Les doses utilisées en curatif (dose unique) et en préventif sont les mêmes. Préférer la forme orale. Utiliser la forme injectable en prévention si l’administration annuelle par voie orale n’est pas possible. Les populations cibles sont les femmes enceintes, allaitantes, en âge de procréer et les enfants.
Le goitre disparaît en quelques mois chez l’enfant. Il disparaît plus lentement (voire jamais) chez l’adulte malgré la normalisation de la fonction thyroïdienne, obtenue en 2 semaines. La chirurgie est indiquée en cas de complications mécaniques locales uniquement.