Selon une nouvelle étude américaine, une consommation trop importante de sodas allégés serait associé à un risque accru de dépression. Toutefois, l’étude ne dit pas si la boisson est directement responsable de cette hausse.
Si boire des sodas allégés est meilleur pour la ligne que consommer des breuvages classiques, ceci pourrait être bien moins bon pour le moral. Une étude qui sera présentée en mars prochain au meeting annuel de l’American Academy of Neurology suggère en effet qu’il existerait un lien entre la consommation de boissons allégées et un risque accru de dépression. Une association qui serait valable pour les sodas allégés comme pour les jus de fruits.
Pour arriver à une telle conclusion, les chercheurs américain, auteur des travaux, ont analysé les données de quelque 263.900
Américains âgés de 50 à 71 ans qui ont été interrogés en 1995 et 1996 sur leur consommation de boissons. Environ 10 ans plus tard (de 2004 à 2006), les mêmes sujets se sont vu une nouvelle fois interroger. Cette fois-ci, il leur a été demandé si un médecin les avait déjà diagnostiqués comme dépressifs au cours des années 2000. En comparant la réponse à cette question et les données plus anciennes, les chercheurs ont alors constaté que les personnes qui buvaient régulièrement du soda (quatre ou plus par jour) étaient en moyenne 30% plus susceptibles de souffrir de dépression.
Mais ce risque était surtout marqué chez les buveurs de soda allégés : ceux-ci montraient un risque de 31% contre 22% chez les buveurs de sodas classiques. Le constat a été le même avec les jus de fruits : ceux qui consommaient des formes allégées ont présenté un risque de 51% comparé à ceux qui n’en buvaient pas. Par comparaison, les personnes qui buvaient quatre ou plus de tasses de café par jour avaient 10% de chances en moins de se voir diagnostiquer de la dépression.
Un lien dont l’origine reste à déterminer
Toutefois, l’étude n’a pu qu’établir un lien entre la consommation et un risque accru de dépression, sans déterminer si les sodas allégés étaient responsables de cette hausse. Si les chercheurs ont pris en compte de nombreux facteurs pouvant affecter les résultats (âge, éducation, tabagisme, activité physique, etc.), ils n’excluent pas que d’autres circonstances aient également pu les influencer comme une vie stressante ou un risque élevé de dépression dans la famille.
Reste que ce n’est pas la première fois qu’un tel lien est établi puisque de précédentes recherches avaient également mis en évidence un tel lien. Les scientifiques comptent donc bien étendre leurs recherches pour en savoir plus et déterminer l’origine d’une telle découverte association. « Davantage d’études sont nécessaires pour confirmer ces découvertes et les personnes souffrant de dépression doivent continuer à prendre les médicaments prescrits par leurs médecins », explique le Dr Honglei Chen du National Institutes of Health qui a dirigé l’étude.
Source maxisciences