– Nouveau-né : Escherichia coli (40%) ; streptocoque B ; Listeria
– Enfant < 6 ans : Haemophilus influenzæ ; méningocoque ; pneumocoque
– Adulte et E > 6 ans : méningocoque ; pneumocoque
– Sujet > 50 ans : méningocoque ; pneumocoque ; Listeria ; BGN.
* Les antibiotiques qui traversent la barrière méningée sont les céphalosporines ; les aminopénicillines ; la pénicilline G ; la phénicolés et les sulfamides.
* En cas d’asplénie (splénectomie, drépanocytose), deux germes prédominent : pneumocoque et Haemophilus influenzae b.
* Dans 50% des cas la listériose survient chez un patient sans facteur de risque ; pour le reste c’est surtout l’immunodépression cellulaire et la grossesse.
* L’infection à VIH n’est pas liée à un risque supplémentaire de méningite bactérienne (hormis la tuberculose) ; les atteintes méningées sont surtout parasitaire (cryptocoques) et virale.
* La notion d’une pharyngite antérieure est en faveur du méningocoque ; une infection de l’oreille moyenne avant 3 ans est en faveur de l’Haemophilus.
* Le méningocoque est évoqué devant l’existence d’arthralgie ou d’arthrite, d’une poussée d’herpès, d’un rash maculo-papuleux et surtout d’un purpura pétéchial (parfois vésiculo-pustuleux ou bulleux -> permet d’isoler le germe).
* Pneumocoque : terrain (éthylisme, diabète…) ; brèche ostéotendineux ; foyer ORL ou pulmonaire.
Le tableau est souvent grave ; on peut retrouver un coma, des convulsions, un déficit neurologique, des troubles neurovégétatifs, parfois un purpura fulminans (asplénisme).
Risque de cloisonnement neuroméningé. Séquelles +++.
Il faut déterminer la CMI du germe pour les ß-lactamines. Mortalité = 30 % (5% pour les méningites à méningocoque).
* Haemophilus influenzae : atteignant l’enfant entre 6 mois et 6 ans (entre 2 mois et 5 ans) .
Le début est parfois insidieux et syndrome méningé discret.
* Listéria : provoque une rhombencéphalite, la méningite étant secondaire.
Le début est progressif mais net.
Atteinte du tronc cérébral, des paires crâniennes, altération de la conscience.
* Certaines méningites bactériennes à pyogènes, vues au tout début, peuvent avoir une formule lymphocytaire ou mixte.
* Les complications sont plus fréquentes en cas de méningite à pneumocoque, de listériose neuroméningée, de tuberculose, de méningo-encéphalite herpétique.
* Phénicolé + vancomycine en cas d’allergie aux ß-lactamines.
On utilise le cotrimoxazole en cas de méningite à listéria si allergie à la pénicilline.
* En cas de méningo-encéphalite à liquide mixte (Listera, herpès) -> association aciclovir en IV + ampicilline + gentamicine (au moindre doute traitement anti-tuberculeux).
* Méningite post-chirurgical ou post-traumatique (staphylocoque, BGN) -> C3G + fosfomycine +/- Flagyl
* Prévention : on utilise la spiramycine pour les sujets contacts pour le méningocoque.
Elle concerne aussi les enfants de moins de 4 ans en cas de méningite à Haemophilus influenzae dans l’entourage.
* L’éviction scolaire, la fermeture ou la désinfection des locaux sont inutiles.
* L’hypochlorurachie (comme l’hypoglycémie) est un élément typique d’une méningite bactérienne.
ANTIBIOTIQUES :
– Listeria : Amoxicilline + gentamycine (21j) / Cotrimoxazole
– H. influenzae : Céfotaxime (200 mg/kg/j) / Chloramphénicol
– Pneumocoque : Amoxicilline (200-300 mg/kg/j) / Céfotaxime
– Méningocoque : Amoxicilline / Céfotaxime