Indications :
L’examen permet de doser le principal cation extracellulaire (sodium, Na), lui-même bon indicateur de l’hydratation du corps.
Ainsi, par exemple, en cas de diarrhées et de vomissements chroniques, surtout chez un patient fragile comme une personne âgée, le dosage de la natrémie prend toute son importance.
Principe :
La stabilité de la natrémie est essentielle à un bon équilibre interne cellulaire et extracellulaire.
Technique :
C’est celle du ionogramme sanguin. Prélèvement de 5 mL de sang veineux sur tube hépariné :
– envoyer rapidement au laboratoire ;
– diminuer au minimum le temps de garrot ;
– ne pas faire fermer le poing ;
– éviter absolument l’hémolyse.
Résultats :
Valeur normale :
de 138 à 145 mEq/L, ce qui représente 95 % de l’osmolalité (voir « ionogramme sanguin »).
Variations pathologiques :
– hyponatrémie, taux inférieur à 136 mEq/L : observée en cas de pertes sodées urinaires ou digestives, d’emploi régulier de produits diurétiques, de vomissements et/ou diarrhées répétés, de syndrome néphrotique, d’insuffisance cardiaque, de cirrhoses :
– jusqu’à 130 mEq/L : pas de conséquences neurologiques,
– inférieur à 130 mEq/L : apparition de troubles digestifs et neurologiques (céphalées, désorientation, convulsions, coma),
– inférieur à 110 mEq/L : état de coma pouvant être irréversible ;
– hypernatrémie, taux supérieur à 144 mEq/L : la perte d’eau est supérieure à la perte de sel, beaucoup plus rare que l’hyponatrémie ; c’est le cas, par exemple, d’une personne âgée ayant perdu la notion de soif et présentant une déshydratation.
Coût :
B15.
Conseils pratiques :
Des pseudohyponatrémies peuvent être dues à des hyperprotidémies, hyperlipémies, hyperglycémies, voire à des excès de Dextran, de gélatines.
Il faut donc rechercher tous les médicaments consommés pour apprécier le dosage à sa juste valeur.
En cas de doute, un ionogramme urinaire peut s’avérer utile.