Paludisme

0
1996

* Plasmodium vivax, P. malariae. P. ovale ne donnent jamais d’accès pernicieux et sont toujours sensibles aux antipaludéens.

* La durée du cycle intraérythrocytaire explique la périodicité des accès fébrile (48 heures pour toutes les espèces sauf P. malariae qui dure 72 h -> fièvre quarte).

* Chez un sujet ayant séjourné en zone d’endémie le paludisme doit être suspecté devant tout tableau quels que soient les symptômes associés.

* L’incubation peut atteindre plusieurs mois pour P. vivax et P. ovale.

* Accès plustres intermittents : évoluent en 3 phases successives, frissons intenses (1h), fièvre intense (4h), sueurs profuses puis rémission.

Se répétant périodiquement : fièvre tiers bénigne (tous les 2 jours) ; fièvre quarte (tous les 3 jours).

Frottis sanguin de Plasmodium falciparum
Frottis sanguin montrant plasmodium falciparum à l’intérieur d’hématies

* Pour P. falciparum la périodicité est souvent moins nette (fièvre tierce maligne). ; il n’y a pas de vraie rémission entre les pics.

* Des accès de réviviscence peuvent ultérieurement réapparaître après quelques années (jusqu’à 20 ans pour P. malariae) pour toutes les espèces sauf le P. falciparum (pas de réviviscence).

* L’accès pernicieux (neuropalustre) se manifeste par des signes neurologiques (encéphalite aiguë) ; anémie ; ictère (hémolyse) ; insuffisance rénale ; cytolyse ; acidose métabolique ; CIVD ; hypoglycémie…

* Critères de gravité d’un accès plustre : terrain ; vomissement + ; fièvre ++ en plateau ; taux d’hématies parasités ≥ 5% ; anémie sévère et hémoglobinurie ; ictère clinique ; hypoglycémie ; le reste est évident.

* Le frottis mince est l’examen de référence en urgence (coloration de MGG).

La goutte épaisse est plus sensible que le frottis mais demande 12 à 24 h de séchage avant coloration

* Sur le Frottis le P. falciparum est évoqué sur les éléments suivants : gamétocytes en forme de faux ; présence exclusive de trophozoïtes annulaires (pas de schizonte ni de corps en rosace) ; envahissement d’une hématie par plusieurs trophozoïtes (polyparasitisme) ; parasitémie pouvant être intense (> 5%).

Anopheles gambiae; Moustique vecteur du paludisme
Anopheles gambiae; Moustique vecteur du paludisme

* En de forte suspicion clinique le traitement est instituée en urgence même en cas de frottis négatif.

* La thrombopénie n’est pas un signe de gravité (même important) ; leucopénie.

* Tous les antipaludéens sont schizonticides (actif uniquement sur la forme intra-GR) ; la quinine est la seule qui est naturelle.

* Antipaludéens en traitement curatif uniquement : quinine, Fansidar® (sulfadoxine + pyriméthamine) ;

* Les AP en traitement prophylactique et curatif : méfloquine, halofantrine, chloroquine (Nivaquine®).

* Les cyclines et les macrolides ont une action antipaludéenne et peuvent être utilisés en association avec la quinine dans certains accès pernicieux.

* La chimioprophylaxie prévient les accès cliniques mais n’empêche pas l’impaludation.

Doit être débuté la veille du départ et poursuivie 4 semaines après le retour (si chloroquine).

La situation du paludisme dans le monde
La situation du paludisme dans le monde

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.