Les schistosomiases sont des parasitoses viscérales aiguës ou chroniques, provoquées par 5 espèces de vers trématodes (schistosomes).
Les 3 principales espèces parasitant l’homme sont Schistosoma haematobium, Schistosoma mansoni et Schistosoma japonicum. L’aire de distribution de Schistosoma mekongi et
Schistosoma intercalatum est plus limitée.
L’homme se contamine au cours de baignades dans des eaux douces infestées de larves de schistosomes.
Les phases d’infestation (prurit transitoire localisé lors de la pénétration transcutanée des larves) et d’invasion (manifestations allergiques et symptômes digestifs lors de la migration des schistosomules) passent souvent inaperçues.
Le diagnostic est en général évoqué à la phase d’état.
Chaque espèce détermine une forme clinique : schistosomiase uro-génitale due à S. haematobium, schistosomiases intestinales dues à S. mansoni, S. japonicum, S. mekongi et S. intercalatum.
La gravité de la maladie dépend de la charge parasitaire, facteur important pour la survenue d’atteintes viscérales aux séquelles parfois irréversibles.
Les enfants de 5 à 15 ans constituent le groupe le plus vulnérable : dans ce groupe la prévalence est la plus élevée et la charge parasitaire est maximale.
Dans les zones endémiques, un traitement antiparasitaire doit être administré, même s’il existe un risque de ré-infection, en vue de réduire le risque de lésions sévères.