Scoliose idiopathique

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La colonne vertébrale du sujet normal en station debout, bassin horizontal :

– dans le plan frontal, se projette selon un axe rectiligne et vertical ;

– dans le plan sagittal, comporte un ensemble de courbures physiologiques, lordose cervicale, cyphose dorsale, lordose lombaire ;

– dans le plan horizontal, ne présente aucune rotation des vertèbres les unes par rapport aux autres.

Scoliose structurale :

Elle se définit par un désordre anatomique non complètement réductible du rachis dans tous les plans de l’espace, frontal, sagittal, horizontal. Il s’agit donc d’une déformation tridimensionnelle, ce qui l’oppose aux déformations développées dans un seul plan, comme les cyphoses et les lordoses. Par commodité pour la description, en pratique clinique, on retient l’association de deux paramètres indispensables :

– la déviation latérale ;

– la rotation fixée des vertèbres intéressées dans la courbure ; ceci implique, sur un secteur plus ou moins étendu de la colonne, une déformation structurale portant sur les vertèbres et sur les disques.

Pour établir le diagnostic de scoliose, il faut exiger à l’examen clinique et à l’examen radiologique :

– une déviation latérale ;

– une rotation vertébrale, traduite par une gibbosité ;

– et, le plus souvent, un désordre de profil.

Scoliose idiopathique
Scoliose idiopathique

Scoliose idiopathique :

C’est une déformation structurale du rachis apparaissant et évoluant pendant la période de croissance sans relation avec tout autre processus pathologique décelable, contrairement aux scolioses secondaires.

Les vertèbres limites déterminent l’étendue de la courbure. Ce sont les vertèbres les plus inclinées sur l’horizontale. L’angle formé par le plateau supérieur de la vertèbre limite supérieure et le plateau inférieur de la vertèbre li-mite inférieure (angle de Cobb) mesure l’angulation scoliotique d’évaluer enfin le degré de maturation sur l’aspect des cartilages de croissance résiduels des hanches qui disparaissent complètement au moment où apparaît le début d’ossification des crêtes iliaques. C’est le test de Risser coté de 1 à 5. La soudure de cette apophyse complémentaire qui commence à la partie postérieure de la crête iliaque (Risser 4) traduit la fin de la croissance du rachis.

Attitudes scoliotiques :

Ce sont de simples déviations latérales occasionnelles, sans rotation vertébrale, sur un rachis normal. Il n’y a pas de gibbosité à l’examen clinique, pas de rotation vertébrale à l’examen radiologique et aucune déformation structurale. Il s’agit bien d’une attitude, car toute déviation clinique ou radiologique disparaît en position couchée. Théoriquement, il n’y a pas de passage entre attitude scoliotique et scoliose structurale vraie. Les causes de ces attitudes scoliotiques sont nombreuses :

– inégalité de longueur des membres inférieurs, quelle qu’en soit la cause. C’est souligner l’importance de bien équilibrer le bassin avant tout examen du rachis en position debout. La mise en place d’une cale de compensation égale à l’inégalité de longueur sous le pied du côté du membre inférieur le plus court fait disparaître l’attitude scoliotique. Il en est de même si on examine le patient en position assise ou en décubitus ventral. La radiographie pourrait aider à faire la distinction qui montre sur le cliché de face debout l’obliquité du bassin, la courbure de rééquilibration sus-jacente sans rotation vertébrale, alors que, sur le cliché en position couchée, le rachis est rectiligne ;

– toute asymétrie du bassin aura les mêmes conséquences sur la statique rachidienne et ce, quelle qu’en soit la cause, malformation, traumatisme ou surtout attitude vicieuse de hanche par raideur, ankylose, luxation, etc. ;

– certaines asymétries de position des muscles du cou, certains défauts de position de la tête, peuvent obliger le sujet pour se rééquilibrer à basculer les épaules et ainsi à infléchir son rachis. Il en est ainsi de la plupart des atti-tudes en torticolis que l’origine en soit congénitale, traumatique ou ORL ;

– certains problèmes d’équilibre ou de déficience visuelle peuvent entraîner une courbure rachidienne sous-jacente de rééquilibration ;

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