Indications :
L’éthylotest est obligatoire en cas d’infractions grave ou d’accident corporel sur la voie publique. Quand ce test est positif, on réalise une alcoolémie, permettant de déterminer quantitativement le taux d’alcool sanguin.
Principe :
On effectue la mesure sérique de concentration d’éthanol.
Technique :
Prélèvement de 5mL de sang veineux sur fluorure de sodium, après désinfection à l’aide d’une solution aqueuse non alcoolique.
Pour respecter la loi, un double prélèvement de 10mL de sang doit être effectué.
Le dosage lui-même est effectué soit par colorimétrie après distillation, soit par chromatographie en phase gazeuse, ou encore par méthode enzymatique.
Résultats :
Valeurs normales :
L’alcoolémie est nulle chez une personne n’ayant pas consommé de l’alcool.
Variations pathologiques :
– l’absorption d’un litre de vin provoque une alcoolémie de 1 g/L ;
– > 0,5 g/L : alcoolémie délictuelle ;
– entre 1 et 3 g/L : l’état d’ébriété est plus ou moins marqué en fonction de chaque personne ;
– > 3 g/L : risque de coma éthylique.
Après absorption d’alcool, le passage dans le sang est rapide et maximum entre une demi-heure et trois quarts d’heures si l’estomac est plein. La diminution de concentration est de 0,15 g/L/heure en moyenne, avec cependant de grandes variations individuelles.
Coût :
B50.
Conseils pratiques :
La désinfection de la peau ne peut se faire ni avec une solution alcoolique ni l’éther ni avec une solution iodée : l’examen pourrait être déclaré nul. Dans l’alcoolisme chronique, on retrouve une augmentation du VGM (volume globulaire moyen) à la NFS ; l’augmentation des Ɣ-GT (gamma-glutamyl-transférase) signe l’atteinte hépatique, de même que celles des transaminases ASAT et ALAT.