Biopsie hépatique

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Indications :

L’interêt de la biopsie doit être bien pesé devant les risques encourus.

Il s’agit, grâce à un prélèvement de parenchyme hépatique, de connaître l’état du foie, renseignement qui peuvent être utiles en cas d’hépatites chroniques ou de cirrhoses évolutives.

Contre-indications :

Cholestase hépatique (obstacle sur les voies biliaires bloquant le fonctionnement du foie).

Patient sous anticoagulant ou sous aspirine.

Plaquettes sanguines à un taux inférieur à 100 000Lmm3.

Troubles de l’hémostase : TCK (temps de céphaline-kaolin) supérieur de plus de 12 s à celui du témoins.

Biopsie hépatiqueTechnique :

L’examen nécessite une hospitalisation de 24 heures.

Le patient, à jeun, est placé en décubitus latéral gauche, sous anesthésie locale à la Xylocaïne.

La ponction est réalisée à l’aiguille fine jetable (Hépafix) en intercostal.

Le prélèvement peut être fait à l’aveugle ou sous repérage échographique ou tomodensitométrique.

L’examen réalisé, il faudra surveiller pouls et pression artérielle régulièrement à la recherche de saignement occulte.

Résultats :

Le prélèvement, fixé dans le liquide de Bouin, est confié à l’anatomopathologiste.

Il étudiera, grâce aux méthodes d’immunofluorescence, l’existence d’antigènes viraux : grâce à l’analyse histologique, il précisera le type, le caractère de lésions, leur extension et leur évolutivité : fibrose, inflammation.

Incidents :

La moralité varie de 0,01 à 0,1 %, le plus souvent par hémorragie intrapéritonéale.

L’incident le plus fréquent est la douleur de l’épaule droite dans 30 % des cas, bénigne, soulagée par les antalgiques non salicylés.

Le malaise vagal est possible mais passager.

L’hémorragie est détectée par les signes cliniques : modification du pouls et chute de la pression artérielle, et biologiques : baisse de plus de 2 g/L de l’hémoglobine.

La ponction d’autres organes est plus rare : poumons, côlon, rein, vésicule, voire réalisation accidentelle d’une fistule artérioveineuse intrahépatique.

L’infection est exceptionnelle.

Coût :

K10 + B75.

Conseils pratiques :

Le patient n’étant par endormi, sa collaboration est essentielle : l’immobilité absolue permet de meilleures conditions de réalisation de l’examen et un moindre risque. Dans le cas contraire, il y a un risque de lésion d’un organe voisin lors d’un mouvement, même minime, du patient.

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