Spondylarthropathies

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1- Arthrite réactionnelle :

* Ce sont des mono ou des oligo-arthrites aseptiques faisant suite à un épisode infectieux intestinal ou génital dont elles sont séparées de 3 semaines à 1 mois

* Les germes habituellement responsables sont : Yersinia enterocolitica, Shigella flexneri, Salmonella enteritidis, Campylobacter jejuni (porte d’entrée digestive) ; Chlamydia trachomatis et Ureaplasma urealyticum en cas de porte d’entrée génitale.

* Le phénotype HLA B27 est retrouvé dans 70% des cas. Le lien le plus étroit se fait avec les AR associées à Yersinia.

* Quelques semaines après l’épisode infectieux apparaissent successivement une conjonctivite, des arthrites, et parfois une kératodermie palmoplantaire et une balanite.

Le plus souvent le tableau est incomplet, seuls les phénomènes articulaires sont présents (on parle alors d’arthrite réactionnelle)

* Le syndrome Fiessenger-Leroy-Reiter est caractérisé par la triade oculo-urétro-synovial.

* Syndrome inflammatoire biologique souvent majeur ; le liquide synovial est inflammatoire, riche en PNN et aseptique.

* Parfois, l’évolution passe à la chronicité -> polyarthrite asymétrique, parfois destructrice ; l’atteinte ténosynoviale et articulaire des doigts réalise l’aspect caractéristique des doigts en saucisse (véritable spondylarthrites périphériques !)

* Dans la majorité des cas, la symptomatologie articulaire cède en quelques semaines sous AINS ; l’évolution est fréquemment émaillée de récidives.

* Une antibiothérapie (cyclines) serait susceptible de baisser l’incidence de ces récidives dans les formes post-vénériennes.

* l’association à une atteinte axiale est évocatrice (mais… ???)

Spondylarthropathies
Spondylarthropathies

2- Rhumatisme psoriasique :

* La fréquence des manifestations articulaires chez les patients porteurs d’un psoriasis est de 40%.

* La liaison au phénotype HLA B27 n’est que de 20% (ou 50% ?).

* Oligo-arthrite atteignant fréquemment les IPD (assez spécifique) ; polyarthrite plus ou moins symétrique ; association à une atteinte axiale, pelvi-rachidienne très voisine de la SPA.

* L’atteinte articulaire peut précéder le psoriasis.

* Les lésions radiologiques associent des images destructrices et des enthésopathies ossifiantes.

* Le traitement est assez voisin de celui de PR ; le méthotrexate (traitement de fond) à l’avantage d’agir également sur l’atteinte cutanée.

3- Rhumatisme des enterocolopathies :

* Ils sont observés dans 10 à 20 % des patients ayant une maladie de Crohn ou une RCUH.

* Il s’agit souvent d’une mono ou oligo-arthrite peu destructrice affectant préférentiellement les grosses articulations. Une axiale peut s’y associer (sacro-iliite isolée…).

* La sulfasalazine (en dehors des AINS) constitue le traitement de choix.

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